Réveil douloureux

Riku se réveilla avec un mal de crâne digne de la matinée qui avait suivi cette fête mémorable de son 17ème anniversaire et où il s'était retrouvé nu dans la piscine avec Wakka... Enfin bref, son regard était un peu trouble, et ses idées avaient du mal à s'assembler. Regardant autour de lui, il constata qu'il était allongé contre le tableau de bord du vaisseau. Celui-ci était écrasé, le nez dans le sol. A travers la vitre fendue, Riku ne voyait que la couleur ocre d'un sol sablonneux. Il se releva péniblement.

*Que s'est-il passé... ? Les sans-coeurs... Le vaisseau... On s'est crashé quelquepart. On ? Merde ! Silvia et Jenaiz !*

Le garçon fonça tant bien que mal vers la salle principale, mais le sol tanguait et se dérobait sous ses pieds. Le Keybladeur s'appuya contre un mur, et respira longuement, afin de recouvrer ses esprits. Il marcha alors vers l'autre salle, s'appuyant toujours au mur. De l'autre côté, tout était sans dessus-dessous. Les sans-coeurs n'avaient pas fait les choses à moitié. Les fauteuils étaient renversés et éventrés, les deux tables, fracassées... Riku distingua deux jambes derrière un des pieds en bois d'une des tables. C'était Silvia. Elle était encore inconsciente, mais elle ne semblait pas avoir trop souffert du choc. Jenaiz se trouvait de l'autre côté. Affalé contre un mur, lui aussi ne s'était pas réveillé. Mais surtout, une plaie sanguinolente s'étalait sur sa tempe droite, indiquant qu'il avait frappé le mur. L'argenté les secoua tour à tour pour les réveiller.

-Hé ! Debouts là-dedans. On s'est écrasés. Réveillez-vous. Je ne sais pas où nous sommes et il peut y avoir d'autres sans-coeurs.

-Hé ! Debouts là-dedans. On s'est écrasés. Réveillez-vous. Je ne sais pas où nous sommes et il peut y avoir d'autres sans-coeurs.

A vrai dire, Silvia était déjà à moitié réveillée, mais un peu dans les vapes. La voix de Riku la ramena définitivement à la réalité. Elle essuya du revers de sa main le peu de sang qui avait coulé de sa blessure légère lorsqu'elle avait heurté le sol. Elle regarda autour d'elle. Riku essayait de réveiller Jenaiz qui était affalé contre un mur.

*Finalement, Jenaiz avait peut-être un peu raison de craindre les voyages spatiaux. Bon, un peu de sérieux...*

La jeune fille se releva avec difficulté. Apparement, elle n'était pas trop en mauvais état. Une fois debout, elle se mit scruter le sol, à la recherche de quelque chose.

- Ah, les voilà.

Dans un recoin de la salle, elle trouva ses deux dagues. Lors du crash, elle était en train de consacrer ses pensées aux Dragons d'Argent et avait tiré ses deux dagues et les avait posées au sol. Silvia s'accroupit pour ramasser les deux artefacts et les remit à leur place initiale, c'est-à-dire, dans leurs fourreaux. La jeune fille revint vers Riku et Jenaiz.

- Vous allez bien?

*Argh, mal au crâne... Je savais qu'on finirait par se crasher...*

Jenaiz s'inquiétait souvent trop des choses qui se passaient autour de lui, mais, comme dans le cas présent, ce n'était pas toujours à tort. Il mis sa main sur sa tempe droite et sentit le liquide à moitié séché que l'on nomme sang sur son crâne. Il arracha un bout de sa manche et se fabriqua un bandage de fortune, puis il commenca lentement à se relever...

-Argh... Ne jamais avoir confiance en ce genre de machin... Pour les blessures, ca ira. Vous savez où on est? Riku, toi qui voyages depuis un moment, ce monde te rappèle quelque chose?

*Quand même... C'est pas trop tôt*

Silvia s'approcha de Jenaiz qui venait de se lever.

- Ca va? Pas trop mal?

La jeune fille regarda Jenaiz en long et en large. Il n'avait été blessé qu'à la tempe. Puis elle regarda Riku. Lui non plus ne s'en était pas trop mal sorti. La dernière membre des Dragons d'Argent se déplaça vers le hublot. Tout ce qu'elle pouvait apercevoir était un sol sablonneux.

-Le seul moyen de voir où nous sommes tombés serait de sortir de ce vaisseau...

Silvia s'approcha de la porte et chercha un myen d'ouverture. Evidemment, elle ne connaissait rien au fonctionnement des vaisseau gummi, y compris la façon dont ils s'ouvraient. La jeune fille regarda la porte de haut en bas, de droite à gauche et en diagonale. Elle se décida et dit:

- Euh, Riku, comment ça s'ouvre?

Riku s'approcha de la porte du vaisseau. Il tenta de pousser la porte mais il n'y parvînt pas. Le garçon retourna alors dans la cabine, et appuya machinalement sur deux boutons, tout en abaissant un levier, censé déclencher l'ouverture de la porte. Mais là encore, cela n'eut aucun effet.

-La porte est coincée par le sable, il nous faut sortir par le fond du vaisseau.

D'aucuns auraient pu objecter que le fond du vaisseau les séparait de l'extérieur par une épaisseur de mur conséquente. Mais cela ne semblait pas déranger Riku plus que çà. Il se concentra, et lança deux sorts Brasier successifs sur le mur constitué de blocs gummis. L'assemblage prit une teinte rougeâtre, chauffé par les sorts de feu. Puis le garçon aux cheveux d'argent fit apparaître sa Keyblade, et frappa d'un geste rapide les blocs. Ceux-ci semblèrent ne rien sentir d'abord, puis des démarcations apparurent progressivement, avant que les blocs cèdent bel et bien, et tombent à l'extérieur avec un bruit sourd.
Les trois adolescents purent alors voir par l'ouverture nouvellement faite où ils avaient atterri.

*Je connais cet endroit...* , se dit Riku avec un sourire.

Silvia suivit Riku et le regarda faire ses manoeuvres sans dire un mot, comme à son habitude. Elle jugeait la méthode utilisée très judicieuse mais se demandait si cela n'endommagerai pas le vaisseau. Enfin bon, le vaisseau était déjà très endommagé... Donc peut importait tout compte fait.

Une fois sortie, Silvia observa le paysage sablonneux. Que du sable. Mais au loin, elle aperçut un gigantesque édifice, style grec. Aux côtés de l'entrée du bâtiment se trouvaient deux immense statues couleur or dont les deux épées s'entrecroisaient au dessus du l'entrée. Cet édifice... Sa forme était si connue...

*Mais oui! Le Colysée de l'Olympe!*

La jeune fille en avait entendu parler, de ce lieu où les plus grands combattants s'affrontaient au péril de leur vie. Mais elle n'y avait jamais mis les pieds. Décidément, ce voyage allait lui faire découvrir de multiples choses diverses et variées...

Tout comme Silvia, Jenaiz avait reconnu, grâce au style héllénistique, le colisée dont le roi lui avait parlé. Avant d'arriver, il savait déjà que ce lieu devait être impressionant, mais, en regardant l'entrée, il fut émerveillé.

*Avec un peu de chance, nous pourrons participer à un tournoi...* se dit Jenaiz, un sourire au coin des lèvres.

Il se tourna alors vers Rikku:

-On fait quoi maintenant?

En effet, Jenaiz se demandait comment ils pourraient repartir. Le vaisseau était-il réparable? Sinon, pourraient-ils récupérer un autre vaisseau dans ce monde qui semble être resté dans une période de l'antiquité..?

[HRP]dsl du retard, mais des pbs internet m'ont gêné. et Jenaiz, c'est Riku pas Rikku [/HRP]

En effet, il s'agissait bien du Colysée de l'Olympe, comme l'avait dit Silvia. Le vaisseau s'était écrasé dans l'enceinte du complexe, mais du côté sableux où se trouvait également la porte vers les Enfers. Accrochées à un mur, des affiches indiquaient les derniers résultats des coupes Philoctète, Pégase, Hercule et Hadès.
Riku haussa les épaules. Il n'avait jamais participé aux épreuves. Il s'était contenté de rendre une visite à Hadès, le seigneur des Enfers en personne. L'environnement sombre des bas-fonds contrastait avec celui, plein de lumière, où Silvia, Jenaiz et lui-même venaient d'atterrir. Comme le garçon ne savait guère quoi faire pour réparer son vaisseau, il se dit que le mieux était d'aller voir les seules personnes qui pourraient l'aider: les amis de Sora.
C'est pourquoi le Keybladeur marcha lentement vers l'entrée de l'arène.

-Venez, c'est par ici, dit-il aux deux autres.

Et Riku se surprit à penser:

*Hé si on paticipait à un tournoi, histoire que je voie de quoi je suis capable maintenant.*

Silvia regarda un peu plus autour d'elle. Cet endroit était vraiment impressionant. Elle observa en détail les panneaux affichant les scores des différents tournois mais fut interrompue par les mots de Riku. Tournant la tête à regret, elle suivit le Keybladeur. Elle lui passa devant et marcha jusqu'aux portes, qu'elle observa de long en large.

*Un vrai chef d'oeuvre*

Les doigtes fins de la jeune filles touchèrent le bois sculpté de la porte. Impatiente de voir à quoi ressemblait l'intérier, elle poussa un pan de la porte et jeta un oeil à l'intérieur. Petite pièce. Les coupes des tournois étaient posées des deux côtés de la pièce. Mais ce qui intrigua le plus la jeune fille, c'était le petit être mi-humain, mi-chèvre.

*Mmm... un satyre il me semble*

Ce dernier remarqua la guerrière et dit d'un ton aggrssif:

- Quoi? Tu veux ma photo?

Confuse, Silvia pénétra dans la pièce sans attndre ses deux compagnons. Elle s'inclina et guise d'excuse et dit:

- Je suis désolée. C'est que... vous êtes le premier satyre que je vois, à part sur les pages des bouquins.

Le satyre en question s'approcha de la jeune fille.

Jenaiz fut heureux de sentir à nouveau la terre ferme sous ses pieds. Il s'était attendu à ne jamais la revoir. Il observat rapidement les lieux, mémorisant le maximum de détails en cas de besoin. Il suivit Riku sans protester quand celui-ci le leur demanda et, traversant les portes du colisée après Silvia, la vit au prise avec un petit être qui devait être un satyre.

La créature se comportait agressivement avec Silvia et Jenaiz tenta d'aller prendre sa défense:

-Pourquoi lui répondez-vous comme ça!!? Elle ne vous a rien fais!

Le satyre se tourna vers Jenaiz et mit les mains sur les hanches. D'un ton hargneux, il déclara:

- Sache petit, que j'ai un tournoi à préparer. Alors traînez pas dans mes pattes. Ouste!

Silvia regarda la créature d'un air mi-interrogatif, mi-hilare.

- C'est... vous qui préparez les tournois?

*Il est... si petit et semble si chétif*

Le satyre se tourna alors vers Silvia et dis d'un voix qui semblait lasse et agacée, il devait répéter sans cesse cela au visiteur, c'est ce que soupçonnait Jenaiz...

-Oui, je suis Phil, je dirige le colisée, je fais marcher la baraque et j'organise les tournois. Mais maitenant, partez.

Jenaiz repris la parole:

-Pourquoi devrait-on partir?

Phil se tourna alors vers Jenaiz et dis d'un ton bourru.

-Ce tournoi est pour les héros et, en trois mots, vous n'êtes pas, des héros!

Jenaiz fis la moue et se demanda que faire face au jugement péjoratif du satyre. Il se tourna vers Silvia avec un air qui disait clairement "Qu'est-ce qu'on fais?" sans pour autant parler...

Ce... satyre semblait être têtu comme une mule. Mais il semblait qu'il n'était pas que ça puisqu'il arrivait à s'occuper du Colysée, chose qui ne semblait pas être facile. Avec les tournois, les partcicipants, les héros (comme il disait), les dieux même... Mais là, la jeune fille ne voyait qu'une tête de mule obstinée ne sachant pas reconnaître la vraie valeur des gens. D'autant plus qu'il ne savait pas bien compter...

Silvia s'apprêta à répliquer quelque chose au satyre mais remarqua le regard interrogatif de Jenaiz qui lui demandait clairement ce qu'il fallait faire. Mais elle, elle n'en savait rien. Peut-être que Riku connaissait cette tête de mule et pouvait le faire changer d'avis. Sauf que Riku trainait dehors pour elle ne savait quelle raison. La jeune fille se décida donc d'aller le chercher. Elle s'approcha de la porte et la poussa légèrement, juste pour créer une petite ouverture suffisante pour qu'elle puisse s'y glisser. Dehors, elle interpella Riku :

- Riku ! On fait quoi maintenant qu'on est là ? Il y a une tête de mule que tu connais peut-être àl'intérieur qui veut nous virer de là.